Les supports de l’écriture

bilan des récoltes

pictogrammes gravés

sur de l’argile humide

tablette sumérienne 

2900 av. J.-C.

Les images, les symboles, les lettres, les phrases ont été gravés, fixés au cours des siècles sur différents matériaux ou supports :

 

- les tablettes d’argile, la Mésopotamie étant une région pauvre en matériaux, ses habitants n’avaient pas un vaste choix d’instruments utilisables pour écrire. L’argile et le roseau, abondant dans le sud, devinrent les matériaux de leur écriture.

A partir de l’argile était confectionnées des tablettes de taille et de forme voulue qui étaient recouvertes d’écriture à l’aide d’un calame* puis séchées au soleil ou cuites au four (pour obtenir une meilleure solidité).

 

Le procédé se répandit dans les pays du bassin oriental de la Méditerranée berceau des civilisations sumériennes et babyloniennes.

 

Il existait des bibliothèques contenant des milliers de tablettes.

le calame, du grec calamos,

était taillé dans la partie supérieure d’un roseau. Pour être utilisable le roseau était séché, taillé et coupé en biseau jusqu’à ce que le bord ait la forme désirée. Il était retaillé régulièrement parce que l’extrémité du bec s’usait.

- les tables de pierre, peu utilisées.

- les rouleaux de papyrus, le papyrus est une plante très connue sur les bords du Nil, une sorte de roseau dont la tige, de section triangulaire, mesure de 2 à 4 mètres de hauteur. Cette tige est remplie d’une moelle traversée par des vaisseaux fibro-vasculaires et par de longues cavités aérifères.

…. tige

feuilles

maillet

moelle

découpée

en lamelles

pierre

pour lisser

écorce

détachée

couches

alternées

Feuille de

papyrus

Pour préparer les rouleaux, les anciens Égyptiens découpaient la moelle de la tige du papyrus en minces lanières longitudinales de 5 à 6 centimètres de largeur et de 20 à 40 centimètres de longueur. Ces lanières étaient déposées côte à côte de manière à former une première couche sur laquelle on superposait à angles droits d’autres lanières. Les deux couches étaient rattachées l’une à l’autre au moyen de glue, humectées avec de l’eau.

Les feuillets, ainsi obtenus, étaient pressés, séchés au soleil et polis avec des polissoirs d’ivoire pour faire disparaître toute inégalité de la surface.

 

C’est ce papier qui servait pour la correspondance.

- les ostraca (singulier : ostracon), exhumés par milliers lors de fouilles, sont des tessons de poteries réutilisés, dans l’Antiquité, comme support d’écriture.

 

On pouvait écrire de différentes manières sur la surface convexe (creuse) de l’objet, plus rarement sur la surface concave (courbe) soit en pratiquant une gravure par des incisions soit, bien souvent, en utilisant de l’encre et un « calame ».

 

C’était un support bon marché.

- le cuir, connu depuis des siècles, devait être préparé à partir de peaux d’animaux traitées au tanin.

 

Les Hébreux confièrent leurs écritures à des peaux comme le rouleau du livre d’Esaïe retrouvé dans une grotte de Qumran au bord de la mer Morte. Le texte est écrit en 54 colonnes sur 17 feuilles de cuir cousues ensemble bout à bout.

- le parchemin, le pharaon Ptolémée II (Philadelphe, 283-246) jaloux de la réputation de la bibliothèque de Pergame (Asie Mineure) interdit l’exportation du papyrus égyptien.

 

Le roi Eumède II (roi de Pergame de 197 à 159) perfectionna le travail des peaux en vue de son propre support d’écriture. Les peaux travaillées, non tannées mais macérées dans du lait de chaux et polies, portèrent le nom de leur lieu d’origine : pergaméné (adjectif) d’où le nom de parchemin.

 

On écrivait sur le parchemin avec de l’encre au moyen d’un calame. Grâce à sa résistance il y avait la possibilité de le gratter au moyen d’un canif (Xuron) et d’écrire par-dessus. Une feuille de parchemin pouvait être utilisée plusieurs fois.

- le papier, plusieurs siècles avant Jésus-Christ la Chine connaissait le papier fait avec de la soie. Au début de l’ère chrétienne, Tsaï-Lun commercialisa le premier papier fait avec du chanvre et de l’écorce de mûrier. Au 8ème siècle la technique se répandit par l’Islam. Le papier apparut au 11ème siècle en Espagne et en Italie, il s’imposa en France au 14ème siècle.     

- le microfilm, en 1894 les frères Lumière montent une usine de fabrication de films à Lyon. Dans le même temps, ils inventent le cinématographe et construisent la première caméra et le premier projecteur d’images animées. L’industrie du cinéma est née. Elle va faire évoluer les émulsions et les supports.

 

En 1912 Charles Pathé et Georges Ziegler élaborent et commercialisent le premier support de « sécurité » en acétate de cellulose (solidité et inflammabilité).

 

En 1928, les films « acétate » sont utilisés pour la reproduction de documents. Le support est sécurisé mais la qualité peu constante.

 

C’est en 1937 que des sociétés mettent au point des émulsions orthochromatiques conçues pour la reproduction documentaire.

- le compact-disc (CD-Rom),

 

un disque compact CD (abréviation du terme anglais Compact Disc) est un disque optique utilisé pour stocker des données sous forme numérique (mode d’analyse, d’information…. à traiter).

- Internet, est un réseau informatique mondial qui rend accessible au public des services comme le courrier électronique et le World Wilde Web.

 

 Techniquement, Internet se définit comme le réseau public mondial, le protocole de communication :

IP (Internet Protocole)

microfilm

En 1955, le film polyester, chimiquement stable et solide, remplace le film « acétate ».

 

Aujourd’hui, le microfilm est le support d’archive le plus sûr. Sa forme la plus courante est un rouleau de film photographique inversible noir et blanc au format de 35 mm.

Le disque compact repose sur une méthode optique : un faisceau de lumière cohérente (laser) vient frapper le disque en rotation. Le rayon réfléchi est enregistré par un capteur.

 

Il existe plusieurs types de disques compacts : CD-audio, CD-Rom, CD-Worm...

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parcheminier

ostracon

Atelier de typographie

XVI ème siècle

 BIBLE EN PROVENCE

La Bible dans le temps et les arts

Pour la transcription de textes étendus on collait un certain nombre de feuillets l’un à l’autre en un long ruban qui pouvait atteindre jusqu’à 40 mètres. L’ensemble devenait « rouleau » (enroulé autour d’un cylindre dont les bouts dépassaient).

calame de bambou

Pour écrire sur le papyrus on employait le « calame ». L’encre était probablement faite de suie, de fine poussière de charbon de bois et de gomme, le tout dilué dans de l’eau.

Ces « rouleaux » de papyrus constituaient les « livres » de l’Antiquité. Ils étaient, en général, conservés dans un coffret ou dans une jarre de terre cuite.

Le papyrus fut utilisé jusqu’au 8ème siècle de l’ère chrétienne. 

- l’imprimerie, est un ensemble de technologie qui permet de reproduire des écrits et des illustrations en grande quantité sur des supports plans (papier). Les techniques vont de la composition au façonnage (reliure, pliure) en passant par l’impression et la lecture.

 

On attribue à Gutenberg (Johannes Gensfleisch) la naissance de la typographie moderne. Sa véritable innovation est l’introduction de la presse à imprimer.

 

Le premier livre, connu, imprimé en série par Gutenberg est la Bible Vulgate.

 

 

De Gutenberg au 19ème siècle, les innovations techniques sont des modifications de détail, elles améliorent le rendement et l’efficacité.

 

En 1880, l’invention de la linotype accélère la composition. L’impression par machines linotype se substitue à l’imprimerie traditionnelle à partir de 1900.

 

À la fin des années 1960 apparaissent les premiers procédés de photocomposition. La photocomposition et le tirage offset ont été utilisés pendant presque vingt ans, les procédés évoluant avec l’apparition du laser.