L’étude scientifique des civilisations, par l’analyse des vestiges matériels, permet de connaître l’histoire des peuples.

 

Égypte,

 

- de nombreux papyrus présentent la « sagesse » égyptienne. Les sentences de Ptahotep (2000 ans av. J.-C.), l’enseignement de Mérikara (16ème-15ème siècles) et les maximes d’Amen-Em-Opré (vers le 10ème siècle) donnent les éléments d’un enseignement de maîtres à disciples, de parents à enfants, de rois à sujets.

 

 - les tablettes de Tel-el-Amarna, découvertes en 1887 (358 tablettes d’argile), contiennent la correspondance diplomatique et militaire de gouverneurs égyptiens en Palestine avec leurs pharaons (Aménophis 3ème et son fils, vers 1400 av. J-C.). Elles donnent des informations intéressantes sur la vie des peuplades du pays et attestent l’existence de Jérusalem (Ourousalim).

stèle de Merneptah

- la stèle de Merneptah qui régna sur l’Égypte (1234-1214 av. J.-C.), découverte en 1896 par Flinders Petrie dans le tombeau du pharaon, mentionne, parmi d’autres noms, celui d’Israël. 

archéologie

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 BIBLE EN PROVENCE

La Bible dans le temps et les arts

- les papyrus d’Éléphantine présentent la vie d’une colonie de Juifs en Haute Égypte au 5ème siècle avant Jésus-Christ et leurs difficultés par rapport aux autorités du pays ainsi que leurs coutumes religieuses.

 

 

- le codex* Alexandrinus, originaire d’Alexandrie ainsi qu’en témoigne la forme copte des lettres (daté du 5ème siècle AP. J.-C.), contient la plus grande partie de la Bible. Il se trouve au British Muséum de Londres depuis sa création en 1753.

 

 

- Le papyrus P 52. deux jeunes scientifiques anglais, B.P. Grenfell et A.S. Hunt, creusant dans des tas de gravats antiques dans la région de Fayoum dégagèrent de très anciens fragments de papyrus qu’ils emportèrent en Angleterre pour les déchiffrer. Ces fragments délivrèrent un aperçu de la vie quotidienne en Égypte, il y a environ 2000 ans.

  En 1935, le chercheur C.H. Roberts examine ces trouvailles et découvre, sur un lambeau de papyrus (environ de 9x6cm) 7 lignes écrites en grec ancien, au recto et au verso, qui sont identifiées comme des versets de l’évangile selon Jean datant de 125 ans après Jésus-Christ.

  Ce papyrus est conservé sous la désignation scientifique de P.52 à la bibliothèque John Ryland à Manchester (Angleterre)

 

*codex : nom donné à tout manuscrit dont les feuilles sont reliées ensemble comme un livre.

Mésopotamie,

 

De nombreuses stèles de pierre, des cylindres d’argile, des inscriptions murales ou des statues fournissent des renseignements sur l’histoire assyrienne et babylonienne et sur la vie culturelle de ces peuples du 9ème au 5ème siècle.

 

 

- la stèle où est gravée le code d’Hammourabi (roi de Babylone de 1730 à 1685 av. J.-C.) est l’un des monuments le plus connu.

 

 

- des milliers de tablettes formant la bibliothèque d’Assourbanipal (roi d’Assyrie de 669 à 627 av. J.-C.) à Ninive ont permis de découvrir des hymnes, psaumes, lettres, pièces d’archives, documents commerciaux, textes culturels.

Proche-Orient,

 

- la stèle de Mésa, dans le pays de Moab, découverte en 1868 par le missionnaire alsacien Klein en fouillant dans les ruines de Dibon (1,13m de haut, 70cm de large, 35 cm d’épaisseur) en basalte noir. Une inscription de 34 lignes rédigée en langue moabite relate la révolte de Mésa contre Joram et Achazia vers 840 av. J.-C. (Bible : 2 Rois, ch. 3, vt. 4)

Détail du haut

de la stèle

d’Hammourabi

Qumran, les grottes

- les manuscrits de la mer Morte, dans la région désertique de collines rocailleuses et de falaises dénudées sur la rive nord-ouest de la mer Morte, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Jéricho se trouve un emplacement appelé Khirbet-Qumran.

 

 

C’est dans une grotte dont l’ouverture était à moitié obstruée qu’un jeune berger, en 1947, pénétra, cherchant une de ses bêtes égarée. Il  trouva  des  jarres  bien  fermées  dans  lesquelles  étaient  placées  7 rouleaux.

Les fouilles qui suivirent et se poursuivent permirent de recueillir, dans d’autres grottes, plusieurs centaines de documents au milieu de débris de jarres cassées.

 

 

Les principaux documents découverts sont constitués de manuscrits ou fragments de manuscrits :

 

 

Grotte n°1,

 

dans les sept rouleaux trouvés : deux manuscrits du livre d’Esaïe. Le manuscrit A est le rouleau le plus complet et le mieux conservé. Il mesure 7,80 mètres de long sur 0,32 mètre de large. Il contient tout le livre d’Esaïe sauf quelques brefs passages du début. Le manuscrit B, très abîmé, n’a que la fin du livre (à partir du chapitre 33).

 

 

Grotte n° 2,

 

dans les quatre rouleaux trouvés : un manuscrit du Lévitique et un des Psaumes. Furent aussi découverts de nombreux fragments de presque tous les livres de la Bible. Les textes de l’Ancien Testament sont écrits, pour la plupart, en hébreu « carré », parfois en alphabet « archaïque ».

 

 

Grotte n°7,

 

des fragments de manuscrits écrits en grec qui sont des portions de livres du Nouveau Testament. Une étude approfondie à l’aide de microscopes à balayage électronique a établi qu’ils remontent vers le milieu du 1er siècle de notre ère.

Autres Codex,

 

- le codex Vaticanus du 4ème siècle après Jésus-Christ, un des plus grands trésors de la bibliothèque du Vatican. Malheureusement, il est impossible de se rendre compte de sa splendeur primitive parce qu’une main, au 10ème ou 11ème siècle, a recouvert l’ouvrage d’une encre fraîche. Il manque une partie de la Genèse, certains Psaumes et la fin du Nouveau Testament.

 

 

- le codex Leningradensis (daté de 1008 après Jésus-Christ) constitue toujours la base des éditions actuelles du texte original. Il est le plus ancien manuscrit complet de l’Ancien Testament en hébreu. Il se trouve à Saint–Pétersbourg (autrefois Leningrad).

 

 

- le codex Sinaiticus, en 1844, Constantin von Tischendorf visita le monastère sainte Catherine au pied du mont Sinaï. En parcourant les lieux, son attention fut attirée par une corbeille contenant de vieux parchemins  qui devaient être brûlés. À sa grande surprise, il trouva 129 pages contenant des extraits de la traduction grecque de l’Ancien Testament : la Septante. Il fut autorisé à emporter 43 d’entre eux.

 En 1859, il revint au monastère pour essayer de trouver le reste des pages. La veille de son retour, le moine économe lui présenta d’autres parchemins, c’étaient toutes les parties manquantes qu’il recherchait : un codex reprenant non seulement la plupart des textes de l’Ancien Testament mais aussi du Nouveau Testament (rédigés en grec sur des peaux de bœufs entre 330 et 350).

Après beaucoup d’efforts, Tischendorf obtint que ce manuscrit soit offert en cadeau au tsar de Russie. Le codex Sinaiticus a été vendu à l’Angleterre et placé au British Muséum de Londres. 

 

 

- le codex d’Ephrem est le plus important des palimpsestes* bibliques.

 Ce codex contenait à l’origine (5ème siècle) les livres du Nouveau Testament. Le texte a été gratté pour lui substituer les œuvres d’un certain Ephrem. Par un traitement chimique approprié la copie primitive grattée est réapparue.

Ce palimpseste, écrit en grec, contient tous les livres du Nouveau Testament à l’exception des livres                                  2 Thessaloniciens et 2 Jean. Il se trouve à la bibliothèque nationale de France, Paris.

 

 

* palimpseste : on appelle palimpseste un document dont l’écriture première a été grattée.

inscription P. Pilate

- Ruine du théâtre de Césarée. En 1961, des archéologues italiens ont découvert que l’une des marches d’un escalier était constituée d’une pierre portant une inscription en caractère romains : S. TIBERIVM NTIVS PILATVS ECTVS IVDA. Si certains mots ont été en partie effacés la signification de cette inscription était : ouvrage dédié à TIBERIVM (l’empereur Tibère) par PONTIVS PILATVS PRAEFECTVS IVDA (Ponce Pilate préfet de Judée).