La Bible  à travers les âges   ( 1 )

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 BIBLE EN PROVENCE

La Bible dans le temps et les arts

L’église chrétienne qui considérait les documents de l’Ancien et du Nouveau Testaments comme les livres par excellence les nomma :                                                                                            Biblia  (les livres).

Le terme grec, Biblia, neutre pluriel, traduit en latin, fut peu à peu regardé comme un singulier féminin et les livres devinrent le  livre :

Au commencement (Genèse 1/1) ……….

Dieu crée :

. « les cieux et la terre » (Genèse 1/1).

. « l’homme et la femme » (Genèse 1/27).

 

Dieu parle :

. « que la lumière soit ! » (Genèse 1/3).

. à Adam : « où es-tu ? » (Genèse 3/9).

. à Noé : « entre dans l’arche » (Genèse 7/1).

Abraham, berger et chef de clan, transmet les paroles de Dieu à son fils Isaac qui, lui aussi, tout en continuant la vie pastorale de son père, écoute Dieu et rapporte ses conseils aux siens. Jacob, son fils, à son tour, les communique à sa famille et à Joseph que ses frères, jaloux vendent à une caravane de marchands transportant des aromates en Egypte.

. à Abraham qui, après avoir habité Ur en Chaldée (Sumer en Basse Mésopotamie) où il épousa Sara, s’est établi à Charan (ville de Haute Mésopotamie) « va dans le pays que je te montrerai » (Genèse 12/1).

 

Abraham part avec les siens, vers 2000 avant Jésus–Christ, et s’installe en Canaan où Dieu lui parle encore et souvent : « cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ? » (Genèse 18/17).

Après plusieurs années, le fils de Jacob explique au Pharaon des songes qui le troublent. Rassuré, le souverain décide de faire de lui le premier intendant de son royaume.

 

Joseph invite son père, ses frères et leur famille à le rejoindre. Il les installe dans le pays de Goshen où la postérité d’Abraham se multiplie, devient un peuple nombreux.

 

Les Egyptiens prennent des mesures inamicales à son égard.

À la naissance de Moïse, le peuple hébreu demeure en Égypte depuis plus de 4 siècles où il s’est développé.

 

Quarante années passent et Dieu dit à Moïse : « va… quand tu auras fait sortir d’Égypte le peuple, vous me servirez sur cette montagne » (Exode 3/12). 

 

Quelques mois après sa naissance, Moïse est adopté par la fille de pharaon et mis en contact avec la civilisation la plus haute de l’époque. Il fut « instruit dans toute la sagesse des Égyptiens » (Actes 7/22).

 

Pendant son séjour dans les sphères cultivées et dirigeantes de l’Égypte, il a acquis bien des connaissances.

 

Lors du voyage des Hébreux vers Canaan, ils font étape au mont Horeb que Moïse gravit seul.

 

 

Dieu écrit :

« lorsque l’Éternel eut achevé de parler à Moïse, Il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu » (Exode 31/18).

Quelle qu’ait été sa position dans le palais comme fils adoptif d’une princesse royale, Moïse n’a pas renié ses origines. Le meurtre d’un Égyptien pour défendre un de ses compatriotes maltraité l’éloigne de l’Égypte. Il se réfugie en Madian (près du mont Horeb dans le Sinaï).  

 

Quarante années passent et Dieu dit à Moïse : « va… quand tu auras fait sortir d’Égypte le peuple, vous me servirez sur cette montagne » (Exode 3/12). 

Zone de Texte:

Je suis l’Éternel ton Dieu….

 

Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face.

Tu ne te feras point d’image taillée. 

Tu ne prendras point le nom de l’Éternel en vain.

Souviens toi du jour du repos pour le sanctifier.

Honore ton père et ta mère.

Tu ne tueras point.

Tu ne commettras point d’adultère.

Tu ne déroberas point.

Tu ne porteras point de faux témoignage.

Tu ne convoiteras point … aucune chose

     qui appartienne à ton prochain. 

mont Sinaï (Horeb)

Dieu parle, agit, des hommes écrivent :

           

 

. « l’Éternel dit à Moïse : écris cela dans le livre, pour que le souvenir s’en conserve » (Exode 17/14).

           

 

. « Moïse écrivit toutes les paroles de l’Éternel » (Exode 24/4).

 

 

Josué, succédant à Moïse, introduit le peuple hébreu en Canaan : « il écrivit ces choses dans le livre de la loi de Dieu » (Josué 24/26).

 

 

Au cours des siècles qui suivent, des hommes d’origines sociales, de professions et de cultures différentes, choisis par Dieu au sein de la nation juive (David, Salomon, Esaïe, Osée, Michée….) reçoivent des messages divins qu’ils vivent d’abord, proclament et écrivent. Ils ne sont pas des hommes parfaits mais Dieu se sert de leur piété pour transmettre ses conseils.

En cette période, au milieu du 13ème siècle avant Jésus-Christ, toute la Haute Mésopotamie est sous le contrôle des Assyriens.

 

Au début du 11ème siècle, les campagnes militaires du roi Téglath-Phalasar 1er (1112-1074) le conduisent jusqu’à la mer Méditerranée. Après lui, la puissance assyrienne décline.

 

David et Salomon, rois d’Israël, étendent les limites de leur royaume.

 

La « reconquête » assyrienne est progressive.

 

Téglath-Phalasar IIIème (745-727) décide de fonder un empire universel. Il planifie ses campagnes dans le but d’annexer les territoires ennemis, les peuples conquis sont déplacés et installés sur son territoire.

 

Salmanasar Vème lui succède mais ne règne que 5 ans. Il met le siège pendant 2 ans à Samarie, capitale du royaume d’Israël. 

 

Sargon II monte sur le trône à sa place vers 722. En 721, la ville de Samarie est conquise, la population du royaume d’Israël est déplacée et remplacée par d’autres populations (les ancêtres des Samaritains).

 

Sous Assurbanipal (668-626) l’empire assyrien atteint son apogée mais après sa mort les ressources se réduisent et la fidélité des peuples conquis devient de moins en mois sûre.

 

Les Chaldéens s’efforcent de conquérir Babylone et y parviennent.

 

Nabopolassar II, roi de Babylone (626-605) allié aux Mèdes détruit l’empire assyrien (Assur : 614, Ninive : 612… ).

 

Nabuchodonosor II (Nébucadnetsar) succède à  Nabopolassar, son père.

 

Le roi Nébucadnetsar (604-562 av. J.-C.) est non seulement un ami des arts

  et un grand bâtisseur — il a fait de la capitale, Babylone, un chef d’œuvre du monde antique et ses « jardins suspendus » considérés comme uniques font partie des sept merveilles du monde — mais il est encore un guerrier : campagnes contre l’Égypte, la Syrie, le royaume de Juda qui devient vassal de la Babylonie.

 

Jojakim, roi de Juda (608-597), se dresse contre le roi de Babylone, il meurt au combat. Les babyloniens déportent l’élite de la population.

 

Sédécias, roi de Juda (597-586), s’allie à la coalition militaire menée par l’Égypte en 589. Nabuchodonosor envahie le royaume de Juda, Jérusalem est assiégée. En 586, une brèche est faite dans la muraille du temple. La ville est pillée et la population déportée vers les différentes régions de l’empire babylonien.

Les exilés juifs emportent avec eux, comme un trésor infiniment précieux, les livres sacrés qu’ils possèdent déjà, puisant en eux leur consolation.

 

Pendant les soixante dix années de déportation d’autres voix s’élèvent, d’autres rouleaux sont écrits (Ézéchiel, Daniel…..) ils sauvegardent et maintiennent la piété des Juifs.

 

 

Après de longues années, le pouvoir, en Babylonie, vient entre les mains de Cyrus le perse (556-530). Il eut une politique religieuse de tolérance qui permit aux Juifs de retourner à Jérusalem.

 

Au retour de l’exil Esdras apporte :

 

Le 1er recueil de la Bible (A.T.)

« La LOI DE L’ÉTERNEL »

Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome.

 

 

Darius 1er, roi de Perse de 522 à 490 qui reconstitua l’empire de Cyrus, sur le rapport d’un gouverneur, autorisa la reconstruction du temple de Jérusalem (Esdras 6/1-15)

 

 

Une des grandes réalisation de son règne fut la mise en place d’une monnaie unique dans l’empire. Le standard monétaire était le darique fabriqué avec de l’or pur pour un poids d’environ 8,30gr. Il existait aussi des pièces d’argent, les shekels ou sicles, pesant 5,60gr. Il fallait 20 shekels pour une darique. 

Les chroniqueurs écrivent l’histoire de la nation juive.

 

 

À peine sur le trône, à l’âge de 20 ans, Alexandre quitte son pays à la tête de 35000 hommes avec qui, pendant plus de dix ans, il poursuit sa marche victorieuse à travers l’Asie Mineure, la Syrie, la Palestine, l’Égypte, la Mésopotamie et jusqu’aux plaines de l’Indus.

 

 

Alexandre n’est pas seulement un homme de guerre. Ayant été l’élève du philosophe Aristote (384-322 av. J.-C.) il poursuit un grand dessein politique : subjuguer les cœurs et les intelligences par la civilisation grecque.

 

 

De province perse, la Palestine devient une province grecque.

À la mort d’Alexandre, l’empire grec est partagé. La situation de la Palestine reste indécise jusqu’à la bataille d’Ipsus (301 av. J.-C.) à la suite de laquelle elle est attribuée à l’Égypte qui était échue, en partage, à Ptolémée 1er (surnommé Soter 323-282 av. J.-C.) fondateur de la dynastie des Ptoléméens. Il laisse aux Juifs leur autonomie.  

 

 

En ce 3ème siècle avant Jésus-Christ, les dignitaires spirituels Juifs poursuivent la canonisation des livres sacrés :

Le phare d’Alexandrie

L’empire Perse, comme avant lui celui de Babylone, s’effondre d’un seul coup. Une nouvelle période de l’histoire de l’humanité s’ouvre par les conquêtes d’Alexandre le Grand (356-323 av. J.-C.).

2ème recueil de la Bible (A.T.)

« Les PROPHÈTES »

Josué, Juges, Samuel (1 et 2), Rois (1 et 2)

Esaïe, Jérémie, Ézéchiel et les 12 petits prophètes.

Au temps d’Alexandre, un certain nombre de Juifs, attiré par des privilèges, s’est établi à Alexandrie, ville maritime.

Ce premier noyau d’émigrants en attire d’autres. ils assimilent la langue et la littérature grecques, s’adonnent, comme les Grecs, au commerce, à la navigation et aux arts.

 

 

Pour ces Juifs qui ne comprennent plus l’hébreu, s’exprimant en grec, le roi Ptolémée II (Philadelphe 283-246 av. J.-C.) aurait, sur le conseil de son bibliothécaire, fait faire une traduction de la loi de l’Éternel en cette langue.

plan ville d’Alexandrie

Au 2ème siècle avant Jésus-Christ, se termine la canonisation des livres sacrés :

3ème recueil de la Bible (A.T.)

« LES ECRITS ou LES PSAUMES »

Psaumes, Proverbes, Job, le Cantique, Ruth, les Lamentations, l’Ecclésiaste,

Esther, Daniel, Esdras, Néhémie, Chroniques (1 et 2). 

 

Avec ce 3ème recueil se termine aussi la traduction en grec des livres de l’Ancien Testament. Cette version appelée SEPTANTE renferme, peut-être à la demande de Juifs hellénistes, une série d’œuvres que la Bible hébraïque n’a pas. Ce sont les livres dits « apocryphes » (cachés, inconnus) dont la plupart étaient écrits en grec.

 

La Septante répartit les 39 livres canonisés autrement. Cette répartition a prévalu, nous la retrouvons dans les Bibles « modernes », ils sont ceux qui composent l’Ancien Testament.

 

 

Une nouvelle puissance fait son apparition dans le Proche-Orient : Rome.

 

Au 5ème siècle avant J.C. cette ville n’était qu’un bourg rattaché à la confédération des petites citées du Latium qu’elle finit par dominer. Deux siècles plus tard elle s’est rendue maîtresse de l’Italie. Devenue une grande puissance militaire, Rome étend son autorité sur toute la Méditerranée occidentale.

 

En 63 avant Jésus-Christ, le général Pompée, à la tête de ses troupes, pénètre dans Jérusalem. Il établit une sorte de protectorat sur l’état juif.

Théâtre de Marcellus

créé entre 61 et 65 av. J.C.

par le général Pompée